Un seau d'air (Frizt LIEBER): Narrer par un enfant, cette histoire traite d'un sujet quand même intéressant : l'impact
de l'exclusion social au sens le plus extrême. L'humanité étant presque entièrement disparue suite au changement d'orbite de la Terre qui ne tourne plus autour du soleil, mais autour d'un astre
errant noir très dense qui capture la planète terre en passant près de celle-ci. Donc, une famille croit être la dernière à habiter sur la Terre lorsque enfin il rencontre d'autres humains qui
habitent dans une la ville souterraine de Los Alamos. Une question se pose alors : les suivre pour changer de vie et intégrer la société ou bien continuer de survivre sans être obligé de faire
les efforts pour changer de comportements afin d'entrer dans la société humaine et surtout de ce sentir accepter par celle-ci. C'est une question intéressante, mais abordé superficiellement par
l'auteur. Il ne fait qu'effleurer le sujet et les pensées des personnages du récit ne sont pas du tout développées. En fait, le récit tient davantage de la description d'un état plutôt que de la
possibilité de son changement.
Le livre (Michael SHAARA): Que serait notre monde, notre vie, nos pensés, nos coutumes, etc, si nous avions vécu sous un
ciel noir sans étoiles la nuit ? Serions-nous moins intelligents, nos pensées philosophiques moins avancées ? Connaîtrions-nous l'art (littérature, architecture, peinture, etc.) ? Ce récit donne
une réponse qui ne me convainc pas du tout, c'est-à-dire que l'auteur voit les êtres humains comme des créatures sans volonté, ni réflexions, qui agissent comme des automates, qui n'ont pas le
goût de modifier leurs environnement, qui n'ont aucune curiosité face aux nouveautés. Et l'histoire se termine sur les astronautes qui ont découvert ce peuple et qui se questionnent sur ce qui va
se produire lorsque ces êtres humains verront les premières étoiles. Malheureusement, on ne le saura jamais.
Problème sur Balak (Roger DEE): Dès le début, j'ai compris quelle était la solution aux problèmes des astronautes
débarqués sur Balak. Et le pire c'est que le narrateur "donne sa main à couper" si on arrive à découvrir comment ils sont arrivés à sortir de leur pétrin !
Le jardin du vide (Poul ANDERSON): Mon histoire préférée dans ce recueil, malgré les descriptions
interminables et répétitives. En bref, c'est l'histoire de l'osmose extrême entre un monde végétal (en fait un jardin poussant sur un astéroïde) et des êtres humains. Le récit fournit une
explication sur comment deux genres d'espèces différentes peuvent se modifier (comportement, alimentation, etc.) pour permettre la survie de l'autre, car l'autre est nécessaire à sa propre
croissance et longévité. On voit souvent ce genre de cohabitation d'espèces différentes sur terre, ce n'est pas un fait nouveau, mais c'est très intéressant.
« Vous avez raison, je suis vieux. Il devrait y avoir une race de jardinniers humains ici, pour continuer. Le jardin pousse
toujours, évolue toujours. Il a besoin d'hommes, et il les récompense d'une manière que vous ne pouvez imaginer. Est-ce que - est-ce que vous accepteriez de rester ici, et d'avoir des enfants,
aussi ? » (p.117)
Le mal du pays (Lyn VENABLE): Quelles seraient les conséquences d'un voyage de plusieurs années, voire de dizaines d'années, dans l'espace ? Et surtout comment
se passerait notre retour sur la Terre ? La réponse donnée est minimale, mais intéressante, un peu angoissante. Toutefois, je ne la trouve pas plausible, je n'y crois pas, car mon opinion est que
l'être humain s'adapte à tout et que surtout notre corps n'oubli pas comment il a déjà vécu.
Le sens du merveilleux (Milton LESSER): J'ai beaucoup aimé ce récit, où la curiosité et l'intuition d'un homme
l'emporte sur le conformisme. L'individualité prend le dessus sur la collectivité. La fin du récit ressemble au début de la genèse.
Le vent qui soufflait entre les mondes (Lester DEL REY): Je n'ai pas terminé de lire cette nouvelle, à quel
point je la trouvais ennuyante. Pourtant j'ai essayé de m'y concentrer, car c'est rare que je ne termine pas une histoire, mais cette fois-ci j'en n'ai été incapable. Ennuyante, c'est tout ce que
j'ai à dire.
Lien:
Marginal N °9, sur Noosfere