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5140lady_in_a_red_dress.JPGdans mon p'tit recoin de l'internet où j'y présente ma vie et tout ce que j'aime, comme l'écriture et surtout la littérature de science-fiction et de fantastique. Ici je résume surtout mes lectures pour ne pas oublier et aussi pour faire découvrir des œuvres méconnues. Bonne visite !

 
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Le Bon Vieux Temps

4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 11:51

L'éditorial de Jacques Sadoul et l'introduction d'Yves Frémion se rendent compte du même sujet : La présence de plus en plus nombreuse de femmes lisant et écrivant de la Science-Fiction. Il est vrai que le début de la SF est plus une affaire d'hommes que de femmes, mais ça n'allait pas être heureusement toujours comme ça. De nos jours ce genre de constatation n'existe plus, la femme a pris sa place dans cette littérature et performe. Il ne faut pas s'insurger de ce type de pensée, certes elles appartiennent à un autre âge, mais il est important de réaliser d'où l'on vient pour apprécier le chemin parcouru, et ce, même si on est arrivé à destination. Dans mon cas, que le récit soit écrit par une femme ou un homme, ça m'importe pas, ce que je recherche ce sont des textes qui me font réfléchir et avancer dans ma connaissance de la littérature de l’imaginaire.

1 - Edward BRYANT, Tourmaline Hayes et l'hétérogyne (Hayes and the Heterogyne), 7/10, C'est l'histoire d'une sorte de voyage dans le temps qui tourne plus ou moins bien. Vince, un étudiant peu populaire auprès de la gente féminine est propulsé 600 ans dans le futur. Il rencontre un couple. une jeune fille Tourmaline et un hétérogyne Timnath, appelé ainsi par des manifestants (des anachronistes créateurs ou néo-creelistes) qui prônent un retour à la procréation naturelle. En effet, dans ce futur la maternité telle qu'on la connaît n'existe plus, les fœtus se développent dans des éprouvettes et les hommes ont la possibilité de se faire implanter un utérus afin de porter un enfant :
« - En fait, je ne connais qu'une seule personne qui a porté un enfant dans son propre corps. C'est Timnath.
Ce fut au tour de Vince d'être stupéfait.
- Mais... C'est un homme, n'est-ce-pas ?
-N'attache pas tant d'importance aux génotypes superficiels. La somatique peut être modifié aussi. Timnath est allé au centre et s'est fait implanter un utérus. Il a porté son enfant presque à son terme[...] mais même lui n'a pas voulu aller jusqu’au bout. Il a fait transférer le fœtus dans une mère d'accueil.
- Une femme ?
- Non, une vache.
» (p.28)
Je vais conclure qu'évidemment dans cette société du futur, tout le monde se promène nu, l'amour est totalement libre, il n'y a pratiquement aucune règle et les tout le monde est égaux. Le paradis dessiné par un écrivain des années 70.

2 - Danielle FERNANDEZ, Aléa, 5/10, Je n'ai pas trouvé ce récit très clair, Aléa une ville où les voisins se surveillent et se dénoncent, subit un tremblement de terre causé par la population en proie à la folie. Pour protéger la cité-état, le créateur émerge d'une sorte d'hibernation pour réparer ORKA, le système qui régule et contrôle cette cité.

3 - Sylviane CORGIAT, 5/10, Paysages de la Troisième guerre mondiale, Une guerre vient de se déclaré, Maté et Rufo se promènent dans un décor ressemblant au Vietnam. Ils délirent chacun leur tour, se soupçonnent et s’emmêlent dans leurs souvenirs qui se confondent.

4 - Julie MONTANIÉ, Les Chinois mangent les enfants ?, 2/10, Dans un monde détruit, des individus ayant survécu tirent au sort qui va manger quoi. Donc, au lieu de réfléchir à la perpétuation de l'espèce, ils laissent le hasard décider

5 - Craig STRETE, Où ils ont placé les agrafes, et pourquoi elle a éclaté de rire (Where They Put the Staples and why She Laughed), 1/10, est-ce que j'ai lu cette nouvelle ? Peut-être... je ne m'en souviens plus.

6 - Jaime ROSAL, Le Pont (El puente), 1/10, Je n'ai vraiment pas aimé ce récit qui explore l'originalité d'écrire deux histoires (voire trois, selon Yves Frémion) en alternant les lignes. Bref, pour suivre la première histoire par exemple, on doit lire les lignes, 1,3,5...etc. Il paraît que c'est une demande des lecteurs qui trouvent que « Univers n'est pas assez obscur et intelligent ! » (p.8). Dans mon cas, ce magazine est bien assez obscur ! 

7 - Thomas Michael DISCH, La Planète du viol (Planet of the Rapes), 7/10, À mon avis la meilleure nouvelle du numéro, et ce, malgré son titre choquant. Ce récit semble être le fruit d'un fantasme refoulé de l'homme et en même temps le paroxysme du mythe chrétien du fruit défendu. Tout ça mêlé avec la légende des hyperboréens. 

Unviers 16 se termine avec un port-folio de Michel Duveaux intitulé Dans les prisons de Piranese et un entretien très intéressant avec Thomas M. Disch, l'auteur de la dernière nouvelle. Pierre Ferran, avec son texte Éléments pour un bestiaire de la science-fiction, recense les types d'animaux extraterrestre dans les nouvelles de SF.  On apprend à la page 141, que le type qui occupe le rang 1 est les vertébrés avec 579 cas pour mille, suivi des hybrides et des « non apparentables à une espèce terrestre » avec 322 cas pour 1000. Les invertébrés comptent quant à eux 95 cas pour mille.

Finalement, Jacques Sadoul termine avec un hommage à Jacques Bergier. Décédé le 23 novembre 1978, cet homme intelligent hors du commun est entré dans l'immortalité en laissant dans son sillage d'innombrables textes (notamment dans le magazine Planète, que je viens d'ailleurs d'acquérir dans son ensemble), livres et œuvres, dont sa plus célèbre, Le matin des magiciens, qu'il a coécrit avec Louis Pauwels.

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 08:58

Je vous raconte un rêve que j'ai fait au début de la crise sanitaire. Ce rêve, j'y pense presque tous les jours, tant il m'a marqué. Je l'analyse encore.

J'étais chez moi dans mon appartement, je vaguais à mes occupations. Je savais qu'il se passait quelque chose de spéciale, je sentais parfois le sol tremblé et j'étais préoccupé. Je suis passée devant la télévision et ce que j'ai alors vu c'est une image, pareille à la photo, de notre planète. J'ai regardé l'écran et c'est alors que j'ai vu la terre basculée sur son axe. Dans le fond je voyais en temps réel ce qui se passait d'un point de vue extérieur (de l'espace). Et ce que j'ai vu c'est la planète tourner à l'envers.

Ça m'a fait peur, je me suis dirigé vers la porte patio et j'ai réalisé que plus rien n'existait. Je voyais des montagnes, des plaines et des fleuves au lieu de la ville. À droite il y avait l'océan ça m'a fait très plaisir. J'ai ouvert la porte et j'ai regardé en bas, le sol s'était effondré. Un centimètre de plus et mon appartement tombait dans le vide. Donc, en bas dans le ravin j'ai vu les arbres qui sont sur le terrain et mon ensemble de jardin. Ça ne m'a pas choqué. J'ai fermé la porte et j'ai continué mon lavage. Dans mon rêve, j'étais très surprise d'avoir encore de l'électricité. 

Je dis toujours que ma maison s'arrête en avant de ma porte, les propriétaires étant très possessifs de l'extérieur... Donc, je ne suis pas surprise que l'effondrement du sol s'arrête à moins de 1 centimètre de ma porte. 

Au début je pensais que mon rêve me parlait d'un tsunami, mais maintenant je crois qu'il représente un déluge...

Mon analyse : je m'attends à l'effondrement de notre société, et selon mon rêve je vais m'en sortir indemne. Je ne vous cacherais pas que j'ai peur...

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 08:07

 

Univers 13 commence avec l'éditorial de Jacques Sadoul, qui aujourd'hui ferait sûrement controverse, car il mentionne que ceux qui prétendent que Jules Verne n'a pas écrit de la SF sont des "débiles mentaux" : « Récemment, j'ai regardé une émission de télévision où un aréopage, composé de débiles mentaux, parlait du cher Jules Verne. Tout ça pour arriver à dire qu'il était un écrivain véritable et surtout pas un auteur de science-fiction. » (p. 5). Je comprends sa frustration, ce dernier a consacré sa vie à l'essor de la SF en France, mais en tout cas, étant de mon temps, ce genre de langage n'est pas supposé se retrouver dans un éditorial, sur le coup ça saisit. Cependant, il est clair que la SF a toujours été dénigrée et que cette littérature s'est débattue longtemps pour se faire respecter.

L'introduction est écrite par Yves Frémion, le film de Star Wars est sur le point de sortir au cinéma et pour reprendre ses mots, ça fait fleurir les imbéciles qui pérorent. Univers 13 est à l'image de ce qu'il prétend être, un magazine qui a pour but surtout, à part celui de présenter les nouveaux talents, de veiller à présenter des nouvelles qui s'inscrivent dans la nouvelle vague de la SF. Bref, encore beaucoup d'histoires difficiles à suivre, où l'intrigue n'est pas clair.  Surtout beaucoup d'histoires qui ne sont pas à mon avis de la SF, n'en déplaise aux grandes figures de cette époque. Notons que ce numéro d'Univers se vante d'être composé seulement de nouvelles d'auteurs inconnus.

1 - David R. BUNCH, Parmi les humains en metalhumain (Among the Metal-and-People People), 1/10, des humains changent des parties de leur corps en métal, mais où cela s'arrêtera t-il ?

2 - Michael David TOMAN, Contre-Odyssée (Against the Odds), 6/10, Un homme qui a vraiment l'air ordinaire se livre à des combats qui s'inscrivent sous le thème de la mythologie grecque. Des bêtes extraordinaires ont pour arène les villes des humains qui semblent ne pas trop s'en apercevoir.

3 - Jacques BOIREAU, Non-conforme, 5/10, Une femme sort des rangs d'une genre de société très autoritaire où tu ne peux pas vivre en monogamie.

4 - Craig STRETE, Nous sommes les gens dont nos parents nous ont causé au téléphone (We are the People Our Parents Phoned Us About), 2/10, je n'ai pas compris le but de cette histoire. Des extra-terrestres polymorphes se mêlent à la société humaine et essaient, tant bien que mal, de comprendre nos mœurs concernant notamment le sexe et la religion.

5 - Vittorio CURTONI, La Vie considérée comme une interférence entre la naissance et la mort (La vita considerata come un'interferenza tra nascita e morte), 7/10, Dans cet univers dystopique, les américains ont envahi l'Italie pour attaquer la Chine. S'arrête là le fantastique dans cette histoire, on suis alors un prisonnier italien qui doit déféquer dans sa cellule.

6 - John Thomas SLADEK, Les Poètes de Millgrove, Iowa (The Poets of Milgrove, Iowa), 5/10, on suit une histoire encore pas très claire, en parallèle il y a la femme d'un astronaute obsédée par ses ongles d'orteil pendant que ce dernier complètement blasé doit discourir durant la fête des moissons de son village natal : « J'ignore quel genre de laïus vous attendez de moi, dit-il. Alors je vais commencer de cette façon : toutes ces co----ies qu'on vous débite au sujet des astronautes, c'est de la m---e. B---el, un type grimpe dans cette petite boîte de métal, hein, y a pas de quoi se b---er. » (p. 66).

7 - Felix C. GOTSCHALK, Périphérie (Outer Concentric), 5/10, Que cette histoire est ennuyante !  C'est un homme qui raconte sa vie avant d'aller la terminer dans une zone qui se situe en périphérie de l'espace où se déroule la vie active. Sa vie est ennuyante, banale et sans intérêt.

8 - Philippe CASTELLIN, Les Gens heureux ont une histoire, 5/10, Une autre histoire sans intérêt avec aucune référence à la SF. À moins que se peindre le corps et diffuser des vidéos sur écran géant de ses organes génitales soient de l'ordre de la SF. Peut-être en 1970, mais de nos jours, c'est ordinaire^^ :D

9 - John CHRISTOPHER, Le Prophète (The Prophet), 6/10, un homme qui a des talents d'orateur souhaite détruire toutes les machines, car elles asservissent l'homme : « C'est un monde sans personnalité. C'est sa caractéristique essentielle; c'est sa force et c'est sa faiblesse. Cela donne aux hommes la sécurité, mais pas le bonheur. Dans un sens, l'homme est le maître de la machine, mais dans un autre, plus subtil et qui va bien plus loin, la machine est maîtresse de l'homme. Une fois que l'humanité aura compris cela, elle agira. » (p. 94). Il tente donc de provoquer un renversement pacifique où le secteur de l'agriculture détrônerait l'industrie atomique. Mais craignant un chaos mondial le gouvernement glisse un traître dans les rangs du prophète mettant fin à ses projet de transformer le monde.

Univers 13 se termine avec un Portfolio de Christopher Foss (Y a de bonnes bombes - mais y'en n'a pas de meilleures) et un article très intéressant sur les Éditions Opta par Alain M. Villemur (Vie et mort (et résurrection ?) d'Emile Opta). Notons que cette édition n'existe plus depuis 1995, mais qu'elle a publié surtout dans le domaine du policier et de la SF des milliers d'ouvrages, notamment les revues Fiction que j'affectionne particulièrement.

Finalement, Jean-François Jamoul, nous présente un article intitulé : La S-F et les grands mythes de l'humanité. Quel merveille ce texte ! Il est empreint de philosophie, de spiritualité et de science. L'auteur y aborde les thèmes suivants : les mythes, le double, le seuil, une hiérarchie des espaces, maladie du temps et de l'espace, villes et jardins, le voyage et l'immortalité. Pour chaque thème, il cite des oeuvres de la littérature de science-fiction qui ont traité du sujet. Il conclut que la SF est une métaphysique qu'il définit « comme la science de ce que l'on connaît pas, de ce que l'on ne peut pas savoir... » (p.130). C'est un article que je vais lire et relire !

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Univers 13 sur Noosfere

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 07:00

Bon, je ne vais m'éterniser sur la crise étrange que la planète vit en ce moment, mon but est de me changer les idées le plus possible. Depuis la dernière fois que j'ai écris, mon chat, l'amour de ma vie, est décédé. Il est partit le 12 mai. Je le pleure encore, je m'en ennui tellement.

Mais 2020, comme tout le monde le sait, est l'année de la souffrance. C'est un année de détresse psychologique et physique qui ne cesse de croître. Nous vivons un délire collectif où la science s'entremêle dans la psychose. La société est malade, nos gouvernement sont complètement déconnectés et irrationnels. La peur s'est emparée de leur esprit, j'aime à dire que l'on suit des personnes dont la maladie psychiatrique n'est pas contrôlée et médicamentée. Nous suivons des fous qui sont décompensés et pour qui la solution passe par l'endiguement systémique (pour reprendre un terme à la mode) des contacts humains.  Aucune nuance, maintenant tous les gens qui travaillent avec le public ressemblent à des professionnels de la santé en zone rouge d'un hôpital. On est tous mis dans le même panier : adulte en santé, enfant, nourrisson. Le contact impose des barrières, car nous sommes tous malades. 

J'ai toujours eu l'intuition qu'un jour je vivrai ce genre de situation où la société part en vrille, une sorte de fin du monde qui se fait attendre. Enfant, lors des temps orageux, je me cachais dans les recoins de la maison avec une réserve de nourriture. J'ai toujours accumulé des choses (je me contrôle, soyez pas inquiets), mais j'ai toujours eu cet avertissement dans ma tête qui me dit simplement : «prépare toi...».

Donc, blabla.... j'ai écrit un texte la semaine passée. La paix de mon esprit passe par l'écriture, exercice que je fais trop rarement en ce moment. Le texte est sombre, il est sortit de ma tête sans que j'y réfléchisse. Mon inconscient écrivait et ça donné ça :

 

La crise que l’on vit s’appuie à fond sur l’aspect le moins reluisant de la nature humaine, sa déshumanisation face à sa crainte de perdre ses acquis Tel un animal qui protège farouchement son territoire, l’être humain en mode Covid défend sa vie confortable contre la menace de l’Autre. Cet Autre qui est un pestiféré se promenant avec l’ange de la mort sur son épaule prêt à répandre son venin toxique sur ses semblables. L’Autre est une menace à confiner, un assassin en devenir, un potentiel péril à la nouvelle normalité sociale. L’Autre terrorise, dérange s’il pense autrement, s’il réfléchit. À l’instar de l’Autre qui suit, écoute, se soumet. Cet Autre, qui est nous, car nous sommes tous l’Autre, d’un Autre. Ne vous détrompez pas, pour les Autres, vous êtes contaminés, et ce, depuis mars. En effet, nous ne guérissons jamais du Covid, c’est une maladie permanente qui s’accroche à notre peau. Impossible de s’en départir, aussitôt guéri, on se recontamine, on a quand même croisé deux Autres en allant acheter du lait. Cette maladie permanente est le fruit d’une propagande sagement et intelligemment ficelée. Qui d’autres est mieux placé que l’Autre pour nous dire qu’on est malade…toujours. Et surtout si cet Autre est notre gouvernement. Sur la base d’élucubrations névrotiques sans fondement d’aucune sorte, le pauvre peuple tenu en otage se bat pour sa survie dans ce monde devenu chaotique et où la mort se promène librement sur deux jambes. Comment rendre cette paix au peuple affaibli, simple : insérons un bouchon sur leur canon. Ainsi, ils ne pourront pas tirer, ils ne pourront pas tuer. Dans ce monde pré-apocalyptique, l’être humain vivant en société est déjà prêt à combattre l’ennemi, celui-ci est facilement identifiable. C’est l’Autre.

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