Bienvenue,
 

5140lady_in_a_red_dress.JPGdans mon p'tit recoin de l'internet où j'y présente ma vie et tout ce que j'aime, comme l'écriture et surtout la littérature de science-fiction et de fantastique. Ici je résume surtout mes lectures pour ne pas oublier et aussi pour faire découvrir des œuvres méconnues. Bonne visite !

 
Accueil
Avertissements
Ma bibliothèque et moi
 

Le Bon Vieux Temps

16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 19:22

sf_sovietique_1972.jpg

Je viens de terminer cette anthologie de la science-fiction soviétique éditée en 1972 dans la Collection Marabout SF N° 414.  L'anthologie est composée de 8 histoires écrit par 7 auteurs différents (ou groupe d'auteurs). Dans l'ensemble, j'ai trouvé ce recueil un peu fade et décousue. Également, l'anthologie n'est pas  équilibrée, dans le sens où on y retrouve un récit de moins de 5 pages et un autre de 50 pages. Certaines histoires m'ont laissé sur ma faim (Victimes de la bioélectronique), alors que d'autres m'ennuyaient à mourir (Le grand C.I.D., Le cône blanc de l'Alaide). Parmi les récits, Le lotus d'or serait davantage à sa place selon moi dans une anthologie fantastique, car il a plutôt un côté légende ou «histoire au coin du feu». L'histoire Rien d'extraordinaire n'a, comme son nom l'indique, rien d'extraordinaire. L'idée la plus loufoque, je l'ai trouvé dans Le procès du Tantalus.  En bref, des hommes de science emprisonnent l'ensemble des bactéries et virus de la Terre dans de véritables prisons de verre. Lorsque le Tantalus, bactérie qui était cachée depuis longtemps, commence à faire des ravages, les scientifiques décident d'y faire un procès. La question est la suivante: le Tantalus est-il nocif ou profitable à l'espèce humaine ?

Finalement, le récit le plus long, soit La ballade des étoiles, est celui que j'ai préféré et de loin le plus abouti. Le texte est bien écrit, il est teinté de philosophie, de jolies phrases et de matière à penser. L'histoire est divisé en trois parties, la première d'entre elles je l'ai trouvé affreusement longue, je n'ai commencé qu'à voir le potentiel du texte qu'à la deuxième. Donc, c'est le récit d'un sculpteur qui doit créer un oeuvre d'art en l'honneur de la découverte des premiers êtres doués de raison depuis la conquête spatiale de l'espèce humaine. Le sculpteur écoute donc le récit du  découvreur de la nouvelle espèce, qui habite sur une planète orbitant autour de l'étoile double de Sirius. Le nouveau peuple est pacifique, translucide et intelligent. Ils sont également passif et davantage évolué spirituellement que technologiquement. Tandis que leur environnement ressemble à celui du film Avatar, surtout du point de vue de la flore : «...le sol était lui-même lumineux, d'une couleur jaune verdâtre, et mes pas y laissaient une empreinte visible.».

Les auteurs en bons communistes ne manquent pas de souligner l'importance du travail collectif pour amener la civilisation à des progrès technologiques et scientifiques : «C'est l'esprit du travail devenu nécessaire comme l'air et désiré comme l'amour.». L'histoire se termine sur une note qui reflète bien les envies fantasmatiques des Russes de l'époque : «C'était au temps où les hommes comprirent une vérité toute simple : ce n'est ni la Terre, ni le Système Solaire, mais le Monde Stellaire sans bornes qui leur appartient.». L'impérialisme dans toute sa splandeur, mais hypocrite dissimulé derrière le désir d'aider un nouveau peuple. En contrepartie, les auteurs déplorent tout le long de l'histoire l'ethnocentrisme des êtres humains : «Mais nous sommes habitués - mauvaise habitude d'ailleurs - à tout ramener à nous. Nous, nous représentons les habitants des autres planètes soit comme notre passé, soit comme notre avenir. Ça n'a pas de sens. Là où ces conditions d'existence sont autres, tout est différent.»

Lien :
icons6658877 Les meilleures histoires de science-fiction soviétique sur Noosfere.

Partager cet article
Repost0

commentaires