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5140lady_in_a_red_dress.JPGdans mon p'tit recoin de l'internet où j'y présente ma vie et tout ce que j'aime, comme l'écriture et surtout la littérature de science-fiction et de fantastique. Ici je résume surtout mes lectures pour ne pas oublier et aussi pour faire découvrir des œuvres méconnues. Bonne visite !

 
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Le Bon Vieux Temps

31 mai 2018 4 31 /05 /mai /2018 08:57


Brian Aldiss [1925-2017] est l'auteur de Le monde vert, cette œuvre (J'ai lu, 1974, N°520) a reçu un prix Hugo en 1962, dans la catégorie nouvelle. L'univers végétal imaginé par Aldiss est extrêmement riche en idée originale et farfelue. Ce qui m'a marqué le plus c'est la qualité et la diversité des descriptions des formes de vie végétale et animale. Presque chaque page nous présente une nouvelle forme de vie souvent agressive et sournoise. En effet, le monde vert est dominé par la lutte pour le survie et la diversité des espèces témoigne de cette adaptation à ce monde cruel et sauvage. 


Ce n'est qu'après la lecture d'une vingtaine de pages que j'ai commencé à apprécier réellement ce livre. Il commence un peu lent, mais aussitôt le premier chapitre terminé j'ai été captivé par l'histoire. Donc, la chef d'une petite tribu d'humanoïdes décide qu'il est temps de diviser son groupe. Les "vieux" quittent donc la tribu à bord d'une plante volante, qui les amène malgré eux sur la lune, devenue elle aussi apte à accueillir la vie. Sois dit en passant l'histoire se déroule plusieurs milliers voire millions d'années après que la société humaine que l'on connaît se soit consumée dans un brasier conséquence de la guerre. Quant aux jeunes, ils restent sur la terre, mais leur groupe se scinde en deux à cause de conflits pour le contrôle du groupe. On suit alors le couple de Gren et Poyly,  qui rencontre, entre autres, sur leur chemin Morille, un champignon parasite intelligent, Bouche noir, un volcan chantant et les hommes-bedaines, un peuple de pêcheurs doux et soumis, dont les membres sont liés à des arbres par l'entremise d'une longue queue (liane). À bord du bateau des Bedon-Bedaine, le couple se dirigera vers des contrées plus froides, Poyly remplacée par Yattmur accompagnera son nouvel amant Gren. À bord de l'embarcation, des hommes-bédaines, dont la queue a été coupée par Gren, sont mortifiés de peur et suivent malgré eux le nouveau couple vers les terres froides, où la végétation est moins luxuriante et le soleil plus direct.


L'un des thèmes principaux de cette œuvre est la liberté. En effet, Gren croit redonner la liberté aux hommes-bédaines en coupant leurs queues liées à l'Arbre-Bedaine, qui se sert de ceux-ci pour être nourri : « Nous t'avons libéré et nous délivrerons tes frères, dit Gren. Nous vous amènerons loin de ces arbres affreux. Tu seras libre, libre de travailler avec nous, libre de commencer une vie nouvelle. » (p.157). Gren n'a pas conscience que chacune des espèces profite de l'autre et que l'une et l'autre sont liées par un accord tacite qui leur permet de survivre dans ce monde féroce. Ils sont en interaction biologique de type symbiotique et ils cohabitent donc en harmonie. Gren détruit cet équilibre en croyant bien faire, et asservira alors réellement les pauvres hommes-bédaines qui vivront désormais dans la crainte du couple. 


Quant à Gren, il sera dominé lui-même tout au long du récit d'une part par Morille, le champignon parasite qui prendra possession de son esprit en s'agglutinant à sa tête et d'autre part par l'homme poisson, un être intelligent incapable de se mouvoir seul et dont Gren lui servira de monture pendant un bref moment. Donc la liberté de Gren est longtemps compromise, alors que celle-ci lui est inaccessible, la liberté des autres deviendra son obsession au point de ne pas se soucier de leur bonheur. Un autre thème largement développé est le pouvoir exercé des uns sur les autres. Durant tout le récit, les relations entre chaque être qu'il soit intelligent ou non, sont teintées de domination ou de soumission. Toutes les formes de vie se battent pour survivre, font des alliances, certaines volontaires, d'autres non; l'existence dans le monde vert est difficile et seuls les plus forts, les plus intelligents, les plus adaptés réussissent, et ce, en profitant des autres, soient les plus faibles, les moins intelligents et les moins adaptés... « Ceux qui savent dirigent le couteau des autres. » (p.51).


Liens :

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