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5140lady_in_a_red_dress.JPGdans mon p'tit recoin de l'internet où j'y présente ma vie et tout ce que j'aime, comme l'écriture et surtout la littérature de science-fiction et de fantastique. Ici je résume surtout mes lectures pour ne pas oublier et aussi pour faire découvrir des œuvres méconnues. Bonne visite !

 
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Le Bon Vieux Temps

21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 07:42

Souvent, je pars acheter des livres (j'avoue que c'est l'une de mes activités favorites) pour découvrir de nouvelles collections ou pour en compléter des anciennes. Récemment je suis tombée sur Univers 14 et 17. J'avais déjà lu plusieurs tomes de cette petite anthologie périodique, le dernier, le numéro 18, en octobre 2013. Donc, je continue avec mes deux dernières trouvailles.
 

Dans son éditorial, Jacques Sadoul critique les dernières élections législatives de mars 1978, et ensuite dans l'introduction, Yves Frémion met en garde de manière virulente contre la vilaine énergie nucléaire. Voici son discours : « Cherchez ceux [vos amis] qui poussent au nucléaire comme d'autres au crime, délibérément ou hypocritement [...]. Si vous êtes non-violents, changez d'amis [...] en leur criant une dernière fois que le nucléaire, c'est le fascisme énergétique, et que l'atome pacifique est le dernier avatar de la tyrannie. Maintenant si vous êtes violent, commencez toujours par leur flanquer votre poing dans la figure, vous ne pouvez pas savoir comment ça aide parfois à entamer un dialogue d'égal à égal. » (p.8).  De nos jours, ça ne passerait plus d'écrire dans une revue de flanquer une volée à quelqu'un qui prône le nucléaire. De nos jours, la plupart d'entre nous ont appris à vivre avec le nucléaire, il est devenu banal. Quant aux manifestations antinucléaires, elles ne sont plus d'actualité et plutôt rares, du moins au Québec. Même si on en parle moins que dans les années 70 et 80, la menace du nucléaire est toujours présente et pèse sur l'avenir de l'humanité.
 

Avec cette collection, les Univers (18 numéros par saison à partir de 1975, pour diminuer à 1 numéro annuellement de 1980 à 1990), on plonge dans la New Wave (courant de la SF qu'on situe entre 1965 et 1980) et ses histoires, sans intrigues et souvent ennuyantes. Je l'avais oublié jusqu'à ce que je replonge dans cette anthologie.

 

1 - Jack M. DANN, Y a pas de rampes, 1/10, Quelle platitude ! Ce que j'ai compris c'est qu'un vieillard souhaite créer un cirque dans une société avancée où le virtuel est partout.

2 - Riccardo LEVEGHI, Le Feu du phénix, 0/10, Lu en diagonal, je ne comprenais rien. Trop poétique, c'est ennuyant. Si j'ai envie de lire des poèmes, je ne vais pas m'acheter un livre qui prétend mettre de l'avant les thèmes du fantastique et de la science-fiction. Mais c'est dans ce texte que j'ai appris que félix voulait dire heureux en latin, et ça m'a fait penser à Félix, le chat (lien vers wikipédia).

3 - Jean-Benoît THIRION, Les Démons sont aux anges, 0/10, j'ai détesté lire ce texte, il est très agressif, vulgaire et ennuyant : « on voit que toi t'es pas formé encore, petite boule de merde, que ta mère elle a pas commencé ton éducation virile; s'il n'en tenait qu'à moi je te foutrais illico les ultra-sons au zizi pour te faire voir ce que c'est  de jouer les dieux du stade en chambre avec mémé tévé ! » (p. 48).

Rendu à cette étape, je suis découragée et j'ai le goût de reclasser le livre dans ma biblio, heureusement la nouvelle suivante vient sauver la mise. Au dos, il y est écrit : « Pour les É.-U., l'arrivée de Michael Coney, auteur d'une grande sensibilité, qualité qui caractérisé aussi Stephen Goldin, dont la nouvelle évoquera bien des souvenirs aux lecteurs des années 50 [...] ». Dans les années 50, au moins les nouvelles racontaient une histoire qui se lisait !

4 - Stephen GOLDIN, D'amour, de libre arbitre et d'écureuils gris par un soir d'été, 8/10, Une histoire d'amour qui se déroule sur un astéroïde artificiel créé et habité par une famille riche afin qu'elle vive tranquille, à l'abri des regards. Le planétoïde est doté d'une faune et d'une flore factice et il est réchauffé également par une fausse étoile. Bref, tout y est artificiel...

5 - Joël HOUSSIN, État de boue, 1/10, un texte qui met en scène divers auteurs de SF.

6 - Brian ALDISS, Plaisir solitaire, 7/10, un homme adulte qui vit encore avec sa mère nous raconte la façon dont il a commis différents meurtres. Histoire qui met en scène le pathétisme de la vie des jeunes hommes qui sont sous l'emprise inconsciente d'une mère envahissante et contrôlante.

7 - Pierre MARLSON, L'Homme du ciel, 5/10, Trop de poésie. Un homme est admis à l'hôpital, car il prétend pouvoir voler.

8 - Michael G. CONEY, Le Mouchard en orbite, -/10, Pas lu. Encore un enchevêtrement de phrases hétéroclites qui se veut poétiques. 
 

Univers 14 se termine par la présentation d'une courte bd de Volny intitulée Sondage. Composée de  6 images, on y voit des enfants de différentes cultures avec un ovni dans le ciel. La dernière image, on voit une main en train de remplir un sondage sur les ovnis. Ensuite, Yves Dermèze est l'auteur de l'article, Chronique d'écriture, où il nous présente quelques difficultés d'écriture reliées à la science-fiction, et ce, de façon humoristique.

Bernard Blanc, quant à lui, dans l'excellent article (il est excellent, même si je suis plus ou moins d'accord avec lui) intitulé, La science-fiction est-elle radioactive ?, nous fait part du thème du nucléaire et de l'atome en général dans la science-fiction. Il dresse un portrait rapide de l'évolution du thème dans la littérature, en passant par une brève critique de plusieurs ouvrages ayant traité du sujet, car ils semblent tous être écrit « pas comme il aime ». Le nucléaire a été largement abordé dans la SF, j'en conviens moi-même, et l'auteur, Bernard Blanc, critique principalement le thème sur la base qu'il est trop pris à la légère et pas assez représentatif de la réalité. Il déplore notamment le fait que le nucléaire civil (centrale nucléaire) est escamoté des histoires de SF et que c'est toujours le danger de la bombe qui est mis de l'avant. 

Nous sommes encore en train de réfléchir sur ce qu'est la science-fiction. À son avis, la Nouvelle science-fiction devrait être plus consciencieuse des vrais dangers que représente l'énergie nucléaire et les décrire tels qu'ils sont dans la réalité. La fameuse science-fiction politique, on se sert de la SF pour exprimer ses opinions politiques et pour revendiquer des changements dans la société. En effet, la Nouvelle science-fiction ne veut plus être considérée comme un moyen d'évasion, elle doit susciter la réflexion et provoquer des états de conscience.

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